La rue Saint-Joseph vers 1895
À partir des années 1850 et pendant plus d’un siècle, la rue Saint-Joseph est la grande artère commerciale de Québec. Avec ses grands magasins, elle devient le symbole du modernisme urbain et de l’américanisation de la capitale. Il n’est donc pas étonnant que les tramways hippomobiles, puis électriques, empruntent cette rue. En 1867, Jean-Baptiste Laliberté y fonde, dans un modeste local, son commerce spécialisé dans la fourrure. Plus tard, il y ajoute la chapellerie. En 1884, il fait construire un grand édifice situé au coin de la rue de la Chapelle, édifice dont les plans sont dessinés par l’architecte Joseph-Ferdinand Peachy (reconnaissable sur la photographie avec sa haute tourelle). Aujourd’hui, ce magasin a toujours pignon sur rue. Jean-Baptiste-Élie Martineau ouvre lui aussi sa grande quincaillerie en 1867. Elle est située un peu plus à l’est du magasin Laliberté. À mi-chemin entre les deux, les passants peuvent acheter leurs médicaments à la pharmacie Brunet. La « Broadway » de Québec accueillera également la Compagnie Paquet, le Syndicat de Québec et le magasin Pollack, pour ne nommer que ceux-là. (Jean-François Caron)
Photographie : La rue Saint-Joseph vers 1895, Jules-Ernest Livernois, BAC, PA-024064.