Québec vu du bastion des Ursulines
Installé sur le chemin de ronde du bastion des Ursulines, James Pattison Cockburn présente une portion de la ville de Québec alors encore peu urbanisée. À gauche, un couple déambule sur le rempart et regarde vers le coin des rues d’Auteuil et Dauphine et l’église de la Congrégation, construite en 1818. Sa façade palladienne sera masquée par celle de 1931. Sur l’Esplanade, au premier plan, nous distinguons deux bombardes fermées de leur tape de bouche, des canons, des boulets ainsi qu’un grand palan servant à tirer l’eau du puits devant lui. À droite, un couple avec leur fillette regarde un petit détachement de soldats à l’exercice. Rue d’Auteuil, nous remarquons un imposant contingent précédé et suivi par des officiers à cheval; il défile vers la rue Sainte-Anne, qui relie les casernes des Jésuites que nous distinguons tout au bout de la rue, à l’Esplanade. Le détachement longe la clôture fermant le domaine boisé appartenant à la succession du juge Jean-Antoine Panet, dont la résidence donne sur la rue Sainte-Ursule. (Marc Beaudoin)
Photographie : Québec vu du bastion des Ursulines, 17 juin1829, James Pattison Cockburn, aquarelle et encre sur papier, MNBAQ, Patrick Altman.