Un carrefour achalandé
En 1947, le carrefour de la côte de la Fabrique et des rues Saint-Jean et Couillard grouille d’une activité commerciale importante. Du côté sud, on trouve le magasin de jouets de Joseph-Arthur Kirouac, de même qu’une succursale de la Banque Canadienne Nationale. Juste en face se trouve la pharmacie J. E. Livernois qui vend non seulement ses médicaments, produits chimiques et parfums, mais également ses accessoires photographiques. Il faut savoir que c’est d’abord un studio de photographie que Jules- Isaïe Livernois fonde en 1854. Ce n’est qu’en 1893 que son petit-fils Jules décide d’ouvrir une pharmacie, puisqu’il se procure ses produits chimiques auprès des mêmes fournisseurs que les pharmaciens. La pharmacie sera exploitée jusqu’en 1979, alors que le studio de photographie avait fermé ses portes cinq ans auparavant, une longévité exceptionnelle pour ce type de commerce. Les quatre générations de Livernois auront laissé plus d’un million d’épreuves photographiques, une source unique pour en savoir davantage sur l’histoire de la ville de Québec. Enfin, en arrière-plan, on distingue une ancienne annonce du relieur Victor Lafrance, dont l’atelier de la rue Garneau était fermé depuis 1931. (Jean-François Caron)
Photographie : Carrefour des rues Saint-Jean, Couillard et côte de la Fabrique, 1947, photographe inconnu, collection Jocelyn Paquet, Les Archives du photographe.