Sport d'hiver
Du badminton sur la patinoire du Château Frontenac? Eh oui, les touristes en visite à Québec ne manquaient pas d’imagination! On a peine à croire que, dans les années 1920, les hommes et les femmes si élégamment vêtus pouvaient s'amuser ainsi. À en juger par l'habillement des participants et des spectateurs, c'est par une belle journée d'hiver que ceux-ci s'adonnent à ce sport. La terrasse est surtout renommée en hiver pour sa glissade ainsi que pour le départ des courses de traîneaux à chiens et des compétitions de raquetteurs. Or, il ne faut pas s'étonner que ces joueurs, fort probablement des clients anglophones de l'hôtel, pratiquent ce sport puisque, comme le rappelle l’historien Donald Guay dans son livre La conquête du sport, au XIXe siècle et jusqu'au début du XXe siècle, le sport est réservé à une élite anglaise, protestante et urbaine. En effet, comme le souligne l’auteur, « selon les dirigeants religieux le sport est un facteur d'anglicisation et de protestantisation qui met en danger la survivance nationale des Canadiens ». (Jacques Boutet)
Photographie : Sport d’hiver, vers 1925, Musée du Bas-Saint-Laurent, Rivière-du-Loup, fonds Paul Parrot, NAC pa0998, mbsl.qc.ca