Les dernières heures de gloire de la rue Saint-Joseph
La rue Saint-Joseph qui traverse le quartier Saint-Roch d’est en ouest devient, à la fin du XIXe siècle, la principale artère commerciale de la ville de Québec. Dès 1831, un marché public s’y installe, une église et des institutions scolaires y sont construites. Une première ligne de tramway hippomobile la parcourt dès 1864, suivie d’un tramway électrique en 1897.
La rue Saint-Joseph devient pendant plusieurs décennies, au tournant du siècle, l’artère la plus fréquentée et la plus moderne de tout l’est de la province de Québec, avec l’apparition des grands magasins et des premiers cinémas. Les grands magasins aux vitrines illuminées de la compagnie Paquet, de J.B. Laliberté, de Pollack et du Syndicat attirent alors des milliers de consommateurs.
Mais le début des années 1970 marque la fin de la prospérité de la rue commerciale. Le développement des banlieues et des centres commerciaux en périphérie éloigne les consommateurs du centre-ville. Les heures de gloire sont terminées; il faut songer à redonner une nouvelle vocation à la rue Saint-Joseph. (Réjean Lemoine)
Iconographie : Les dernières heures de gloire de la rue Saint-Joseph, 11 février 1963, Photo Moderne, collection ©Jocelyn Paquet, Fonds Photo Moderne, DSC47832.