Vue aérienne de la colline Parlementaire de Québec, 1969
En décembre 1969, la colline Parlementaire est au tournant majeur de son développement. Dès les années 1920, l’administration provinciale quitte l’hôtel du Parlement pour s’installer dans les édifices de la bibliothèque (1915) et Honoré-Mercier (1925). Puis, les édifices Jean-Antoine Panet (1932) et André-Laurendeau (1934) voient le jour à l’arrière du Parlement. Dans les années 1940, le gouvernement envahit une à une les résidences de la Grande Allée. Si bien qu’en 1956, à la suite du rapport Gréber, qui recommande de centraliser les services gouvernementaux, et dans la foulée de la Révolution tranquille, les belles victoriennes sont sacrifiées, malgré de vives protestations de la Société historique de Québec et d’autres amoureux du patrimoine, sur l’autel de la modernité… Dans le trou s’élèvera l’édifice Jean-Talon, surnommé le Calorifère. Les maisons entre la place George-V et le chantier de construction de l’édifice Marie-Guyart disparaîtront pour laisser place au «Pigeonnier», aujourd’hui le parc de la Francophonie. Le Grand Théâtre, inauguré en 1971, marque la limite de la «nouvelle cité administrative». (Marc Beaudoin)
Photographie : Vue aérienne de la colline Parlementaire de Québec, 22 décembre 1969, collection Jocelyn Paquet, fonds Photo Moderne, DSC21936.