La barrière à péage du chemin Saint-Louis à Québec
Dans les années 1840, le gouvernement du Bas-Canada institue des commissions de chemins à barrières pour que celles-ci remédient au mauvais entretien des routes. Les syndics ont le mandat de construire et d’entretenir les chemins sous leur contrôle et d’établir des postes de péage pour percevoir des droits afin de couvrir les frais d’exploitation. Le taux est fixé par le gouvernement. En 1860, il y a 19 chemins à barrières dans la banlieue de Québec. Les postes de péage furent l’un des sujets de prédilection des peintres de mœurs comme Cornelius Krieghoff. Dans le carnet Web de Jean Provencher, nous apprenons que David Barrette est «toll-gate keeper» à la barrière Saint- Louis de Québec de 1871 à 1886 et y élève sa famille avant d’occuper les mêmes fonctions à la barrière Saint-Vallier. Ce système de l’utilisateur-payeur existe jusqu’à l’adoption d’une loi spéciale qui abolit les commissions, transfère à la Voirie leur actif et leur passif et endosse leurs obligations non échues. En vertu d’une proclamation du lieutenant-gouverneur, les péages doivent cesser partout le 1er mai 1918. (Marc Beaudoin)
Photographie : La barrière à péage du chemin Saint-Louis à Québec, gravure rehaussée de couleurs, 27 avril 1872, Canadian Illustrated News, Archives de la Ville de Québec, nég. 16360.