Avril 2023

La haute-ville vue de l’hôtel du Parlement, Québec – La porte Saint-Louis

À première vue, le voisinage de la porte Saint-Louis a peu changé depuis la prise de ce cliché vers 1895. C’est le cas en effet, si l’on fait abstraction de la porte elle-même. Les seuls absents sur la photographie sont le monument de François-Xavier Garneau, érigé en 1912 à l’extérieur des fortifications, ainsi que plusieurs ailes et la tour centrale du Château Frontenac, celle-ci ayant été construite au début des années 1920.

De nos jours, les promeneurs qui déambulent sur la rue Saint-Louis vers la Grande Allée, et vice-versa, traversent la porte Saint-Louis en toute sécurité en utilisant l’un des deux guichets qui flanquent la grande arche surmontant la rue. Pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi. En effet, lors de la construction de la porte en 1878, il n’y avait qu’un seul passage piétonnier situé du côté sud de la porte. Au nord, en bordure de la rue, se trouvait un escalier qui permettait de monter jusqu’au sommet du rempart et sur la porte. Quant aux piétons, ils utilisaient le trottoir qui bordait la chaussée, sous la grande arche. En 1935, l’installation d’une deuxième voie électrique pour les tramways exigeant d’élargir la rue, on déplace l’escalier de quelques mètres pour pouvoir percer un nouvel accès pour les piétons.

Par ailleurs, on remarque qu’au sud de la porte, près de flanc droit du bastion Saint-Louis, une ancienne poterne militaire avait été murée. Depuis lors, cette ouverture a retrouvé sa place. Enfin, on observe également que le parement d’une section du mur de la courtine de l’Esplanade près de la porte s’est écroulé. Cet éboulis démontre bien que les fortifications, malgré leur robustesse, sont fragiles et requièrent un entretien constant. (Jean-François Caron)

Photographie : Collection du Musée national des beaux-arts du Québec 2014.60


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